Renoncez à vos addictions

Le bonheur nécessite sûrement de ressentir un certain bien-être physique et psychique.

Le plaisir cérébral

Cela correspond :

  • À la stimulation de diverses zones cérébrales qu’on appelle le circuit de récompense
  • À la sécrétion interne d’endorphines, qui sont des substances dont la structure chimique est proche de la morphine et dont la libération procure une sensation de mieux-être et d’euphorie. Nous percevons alors que tout va bien ou du moins que tout va mieux.

Il existe des systèmes renforçateurs de ces mécanismes. La mémoire du plaisir vécu lors d’expériences passées, incite à la répétition de ce qui a été reconnu comme faisant du bien.

La consommation d’un chocolat, la dégustation d’un plat succulent ou d’un bon vin nous donnent envie de recommencer cette expérience. C’est juste un comportement répétitif parce qu’il est agréable, ce n’est pas encore une addiction.

Qu’est-ce qu’une addiction ?

L’addiction se définit comme la dépendance d’une personne à une substance ou à une activité génératrice de plaisir, dont elle ne peut plus se passer en dépit de sa propre volonté.

Au cœur de cette définition, on y trouve une perte de contrôle : vouloir n’est plus pouvoir, et savoir que poursuivre son addiction est nocif n’aide pas à modifier son comportement addictif.

À l’arrêt de l’intoxication survient un manque physique et psychique qui ne peut être soulagé que par la reprise de la consommation ou du comportement addictif.

Le flash du bien-être est de plus en plus court, ce qui rendait la personne heureuse devient plutôt une souffrance.

Outre la dépendance apparaît l’accoutumance. Pour être soulagé, il faut toujours augmenter les doses ou les répéter plus souvent.

La quête d’un hypothétique moment de bonheur devient un enfer.

Quelles sont les diverses addictions ?

Sont rassemblés sous ce vocable les abus et les dépendances en lien avec :

  • Les drogues ou substances licites : alcool, tabac, médicaments psychoactifs…
  • Les drogues illicites : cannabis, cocaïne, héroïne, LSD, amphétamines…
  • Les addictions sans substance : cyberdépendance, jeu pathologique, hyperactivité sexuelle ou sportive, trouble du comportement alimentaire ( anorexie, boulimie ).

Pourquoi devient-on dépendant ?

Dans une société d’exigence et de stress où la performance est valorisée dès l’école, la solitude, la peur de l’échec et le manque de plaisir au quotidien mènent d’abord au dopage médicamenteux puis à la dépendance.

Aussi certains vont-ils chercher dans des « paradis artificiels » des bouffées de bien-être passager.

Ils font appel aux substances licites, voire aux drogues illicites ou à des médicaments détournés de leurs indications initiales. Mais ceux-ci contiennent des substances chimiques capables de déclencher rapidement une dépendance tant physique que psychique, qui finit par modifier leur manière de vivre

Les conséquences de l’addiction

L’addiction est souvent à l’origine de l’isolement, de violences, d’accidents, de la précarité, de handicap social ou de pathologies.

Les addictions sont des maladies qui doivent être considérées comme telles et qui nécessitent une prise en charge stricte par un médecin spécialiste formé à la gestion de ces malades bien particuliers.

Mettre en place une prise en charge efficace

En ce qui concerne la prévention, elle doit être pragmatique et œuvrer vers la réduction des risques. En France, plutôt que de prôner la « tolérance zéro » d’un monde sans drogue, on préfère mettre en place une stratégie pour éviter l’abus et permettre de réduire les effets indésirables des substances toxiques.

Il faut développer un nouveau regard qui ne juge pas, mais porte une ouverture d’esprit bienveillante et protectrice.

Quand à la prise en charge de celui qui est esclave d’une addiction, sauf injonction thérapeutique après des délits ou des accidents graves, on ne peut pas le forcer à se faire soigner.

Il faut que le déclic se produise et que l’envie de se débarrasser de son addiction surgisse.

Charge à la famille, à l’entourage, au milieu professionnel, au médecin du travail ou praticien du sujet dépendant, de susciter le désir « de s’en sortir ». Sans tabou, on peut agir avec empathie pour faire revenir le dépendant du côté de la vie.

Débarrassé de sa dépendance qui est comme un boulet, il retrouvera le bonheur d’être de nouveau libre et capable de rechercher et d’apprécier les petits plaisirs quotidiens.



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